Alors qu'aujourd'hui, l'indignation de tous se porte sur la visite du chef d'état lybien ou sur la baisse des dons du Téléthon pour cause de mauvais temps (pratique, il ne peut pas se défendre, le temps, et ça permet de passer sous silence le pouvoir d'achat...), j'ai décidé de vous faire part de mon indignation personnelle, qui revient chaque année à la même époque.
Pour la 22ème année consécutive, les Restos du Coeur viennent d'ouvrir leurs portes. Cette initiative généreuse du grand Coluche est à la fois "humaine" et "humanitaire". Mais je ne pense pas qu'à l'époque il aurait envisagé de voir son oeuvre perdurer aussi longtemps.
En effet, plutôt que d'éradiquer le mal à sa source (la pauvreté), l'état, toutes tendances confondues, a préféré laisser le soin à l'association de soulager les maux, s'évitant par là de devoir prendre le problème à bras le corps. La solidarité a un coût, et la baisse du pouvoir d'achat de nombre d'entre nous n'arrange rien. Surtout que ce ne sont pas toujours les mieux nantis qui donnent le plus. On en arrive à friser le ridicule, avec un bon père de famille qui fait un don fin novembre ou début décembre, et qui, février venu, se voit contraint de demander l'aide des Restos pour son propre compte.
Alors à quand une attitude responsable des pouvoirs publics ? A quand une véritable politique "sociale" qui ne fera pas que soulager les maux, mais s'attaquera à la racine ?
Qu'une telle situation perdure, dans notre pays, patrie des Droits de l'Homme, qui clame sa devise "Liberté, Egalité, Fraternité", est tout simplement intolérable. L'exemple des Restos du Coeur est le plus flagrant, mais on pourrait également parler du secours populaire, d'Emmaüs ou toute autre association qui viennent en aide aux plus démunis.
Que préfèreriez vous ? Faire un don chaque année à des associations caritatives, sans jamais en voir la fin ? Ou bien faire un geste volontaire pour permettre la mise en place d'une politique volontariste, qui permettrait de résoudre une fois pour toute (on peut rêver) le problème ? La solidarité, c'est beau, c'est noble, mais tant qu'on peut l'assumer. Et à l'image du Téléthon en baisse, j'ai bien peur que tous ces mouvements solidaires soient en perte de vitesse, alors même que le besoin s'accroit...
1 commentaire:
Je ne comprends pas trop l'histoire du mauvais temps pour expliquer le "mauvais" score du Telethon 2007. Quand il faut mauvais, les gens restent chez eux, au chaud, devant la télévision, et peuvent appeller le "3637"... ?
Comme vous le dîtes, le temps a bon dos.
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