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samedi 24 novembre 2007

La solidarité remise en question ?

Chaque année, les grandes organisations qui s'occupent des plus démunis récoltent des dons en tout genre pour faire une redistribution équitable, faisant ainsi appel à notre solidarité.
Moi même, chaque année, je me fends généreusement d'un paquet de pâtes, d'un autre de riz, d'une bouteille d'huile et d'un kilo de sucre.
Ce n'est certe pas grand chose, moins de 5€, mais c'est faire preuve de solidarité et de compassion envers ceux qui ont moins que nous.

Cependant, en faisant ce don aux Restos du Coeurs, puis un autre à la Croix Rouge, un troisième à la Comunauté d'Emaus, sans parler du sempiternel téléthon, j'en suis vite pour 20 ou 30€ dont je déleste mon budget personnel.

En faisant mes comptes, je m'aperçois que le caddie de course pour la semaine que je réglais 70€ en février, me coûte désormais pratiquement 85€. Que mon budget "essence" est largement au dessus de ce qu'il était l'an dernier. En moyenne, 10€ de plus par semaine. Le calcul est rapide avec un mois de 4 semaines. 100€, et c'est un minimum, telle est la somme que je dépense en plus chaque mois, sans pour autant consommer plus. Ce phénomène, dont on parle tant dans les médias sans pourtant le chiffrer de manière réaliste, c'est ce qu'on appelle bien sûr, "la perte de pouvoir d'achat".

La conséquence directe, et je le regrette bien, c'est que ma solidarité devra cette année se concrétiser d'une autre façon que par l'intermédiaire d'un don. Et je ne suis sans doute pas le seul. Sans doute offrirais-je un peu de mon temps. Mais à quoi servira-t-il, si personne ne peut plus rien donner ? On ne risquera pas d'avoir besoin de moi pour la redistribution, s'il n'y a rien à distribuer.

La solidarité est une belle chose, encore faut-il avoir les moyens d'être solidaire.
Et j'ai bien peur qu'à terme, elle disparaisse de notre pays...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Le respect de la dignité humaine voudrait que l'on garantisse du travail à tous ceux qui peuvent et veulent gagner leur vie par leur savoir et leur énergie.

Les administrations au sens large ont la responsabilité de plus de 50 % du chiffre d'affaires de certaines entreprises... et le scandale, c'est que dans la Nièvre, ce travail est délocalisé vers les villes...

A quand l'obligation de faire appel aux travailleurs locaux ?

Ne pas le faire, c'est tuer, à coup sûr ces entreprises.

jp

CinePhil a dit…

il est vrai que le meilleur moyen de lutter contre la précarité, c'est encore de permettre au plus grand nombre de travailler.

Encore faudrait-il que les salaires permettent une vie décente...