D'ici quelques jours, le MoDem aura enfin une existence tout ce qu'il y a de plus "officiel". Quasiment 7 mois jour pour jour après l'élection présidentielle qui a vu l'émergence du mouvement.
Et pourtant, je continue à voir, deci-delà sur la toile, des critiques sur le temps perdu (?).
Combien de temps a-t-il fallu pour créer le RPR ? l'UDF ? le PS ?
Honnêtement, je n'en sais rien (si quelqu'un peut nous éclairer), mais ils ne sont surement pas apparus de façon spontannée. Et contrairement au MoDem, je doute que la base ait eu son mot à dire sur les statuts ou la charte de ces partis...
Le MoDem a cette chance de pouvoir s'appuyer sur l'architecture de l'UDF et de Cap21, ce qui a évité de tout reprendre de zéro.
Autre chance, l'époque, qui veut que par le biais d'internet l'information puissent circuler rapidement, dans les deux sens, du somet à la base et de la base au sommet. Et tous les adhérents ont été conviés à donner leur avis, ce qui a mon sens, est la nouveauté et la force de ce nouveau parti.
Alors bien sûr, tout le monde n'a pas "réellement" participé. Certains par manque de temps, d'autres, par manque d'idées ou de connaissance du sujet, ou tout simplement par manque de confiance en soi ou par méfiance. Ceci étant posé, tous ceux qui l'ont voulu ont pu s'exprimer. C'est un embryon de démocratie au sein d'un mouvement démocrate...
Il ne sert à rien de vouloir que les choses aillent plus vite. Il faut du temps pour écouter, pour expliquer, pour convaincre... On ne change pas des habitudes vieilles d'un demi-siècle en 6 mois. Il nous faut être réaliste dans notre vision de la société, mais aussi envers nous même. Il faut reconnaître qu'à l'heure actuelle, notre beau mouvement n'est rien, si ce n'est sur le papier. Et la bataille qui s'annonce pour les municipales, ce n'est pas sur le papier qu'il faut la gagner, mais sur le terrain. Avec nos idées.
Dans ma commune, depuis plus de 10 ans, j'entends beaucoup de récriminations envers la municipalité (PS). Tout le monde a son mot à dire sur ce qui est bien et sur ce qui est mal. Mais il n'y a personne pour proposer des solutions. Pire même, aux dernières municipales, il n'y a pas eu de liste d'opposition. Personne n'est content de la situation, mais personne ne veut s'engager non plus.
C'est le travail qui nous attend désormais. Fédérer les idées et les hommes, pour proposer une alternative crédible aux équipes sortantes. Cela n'a rien de facile, surtout dans les campagnes, où les infrastructures des partis sont quasi-inexistantes. Et où bien souvent, on juge plus en terme de "personne" plutôt que sur un "programme". Voilà où se situe le défi qu'il nous faut relever et gagner, pour peser à l'avenir dans notre pays. C'est en montrant ce que l'on peut faire à petite échelle, que nous prouverons la valeur des idées que nous défendons...
Bienvenue à tous dans mon espace de réflexion...
Merci de prendre un peu de temps pour lire mes billets, même anciens, votre avis m'intéresse...
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